Préface, partie 1: James Comey.
James Comey, c’est celui qui voulait 86 monsieur 47, 8647 jours après le 11 Septembre 2001. J’avais dit “si quelque chose se passe le 18 Juillet, vous saurez pourquoi”. Rien d’extrême ne s’est passé, aucune troisième tentative de meurtre, aucune nouvelle guerre entre deux pays. Mais ce jour-là, on découvre une lettre envoyée par Trump à Epstein pour lui souhaiter un joyeux 50e anniversaire, accompagnée d’un dessin d’une femme nue. Et ce jour-là, le Département de la Justice renvoie Maurene Comey, juge fédérale. Elle est la fille de James Comey (oui, monsieur 8647), mais aussi, elle a travaillée sur les cas contre Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell, et même Sean “Diddy” Combs. Coïncidences? Peut-être. Dans tous les cas, je ne m’attendais pas à parler de lui et de Epstein en même temps. Le monde est petit?
Préface, partie 2: Jeffrey Epstein, philanthrope et amateur de science.
Ce à quoi je m’attendais encore moins, c’est de savoir que Jeffrey Epstein était un amateur de science et un philanthrope. Il subventionnait plusieurs projets scientifiques, au nom de la “Jeffrey Epstein VI Foundation” (on peut voir toutes ses affiliations à la science dans cette page archivée d’un de ses nombreux sites web, qui date 2013). Il subventionnait “les cerveaux rebels qui n’entraient pas dans les cases”. Une personne qui avait refusée ses subventions après les premières allégations d’agression sexuelle “avait l’impression que Epstein utilisait ses soupers festifs – là ou beaucoup d’invités étaient des femmes attrayantes avec d’impressionnantes qualifications académiques – pour trouver des candidates pour porter les enfants de Epstein”. Parce qu’apparemment, Epstein voulait imprégner 20 femmes à la fois pour “distribuer son ADN pour améliorer notre espèce”. Il a aussi dit à un transhumaniste qu’il voulait congeler sa tête et son pénis après sa mort, dans l’espoir d’être ressuscité.
Par surprenant alors que Juliette Bryant, une des victimes de Epstein, affirme s’être déjà réveillée nue et paralysée dans un laboratoire.
Maintenant, le sujet principal: Les “Epstein Files”.
Pour votre information… Les républicains viennent d’empêcher, en cour, la publication des documents à propos d’Epstein.
Après toutes les promesses électorales de Trump. Après que Pam Bondi ait dit, il y a 5 mois, “la liste des clients d’Epstein est devant moi”. Le 7 Juillet, le FBI et le Département de la Justice disent, dans un mémo, que “les démocrates avaient raison” : Epstein s’est suicidé, il n’y a pas de liste de clients, et il n’y a plus d’autres agresseurs à trouver …Et Trump acquiesce.
Le 8 Juillet, c’est-à-dire le lendemain de la publication de ce fameux mémo, un reporter questionne Trump à propos d’un certain Alex Acosta qui avait dit que Epstein travaillait pour une agence de renseignement (intelligence agency). Ce qui a étonnamment piqué au vif Trump. Le lendemain du 180 degrés le plus gros de l’histoire de la politique Américaine, après avoir été ré-élu président des États-Unis prioritairement parce qu’il avait promis de publier tous les fichiers sur Epstein, Trump lui répond stupidement: Vous parlez encore de Jeffrey Epstein?
…Personnellement, je suis surpris que les reporters présents n’aient pas éclatés de rire, tous en choeur.
Pourquoi ce 180 degrés de la part de Trump et des républicains?
Et surtout, pourquoi Trump fut piqué au vif de cette façon? Eh bien, j’ai appris dernièrement que Dan Bongino, avant d’être directeur adjoint du FBI, s’était fait dire de source sure que Epstein était, volontairement ou pas, un “atout” ou “ressource” pour le Moyen-Orient, qui avaient accès à ses caméras “privées”.
“Alors, comment savoir que certains de ces pays ne vont pas à certains endroits ou le pouvoir se joue, en disant: « Hey, vous ne voudriez pas que ce vidéo-là devienne public, hein » ?” -Dan Bongino
Et comme si la possibilité que les États-Unis seraient contrôlés par le Moyen-Orient ne serait pas suffisante (Israël nous vient tout de suite en tête, après l’amour soudain de Donald Trump pour Benjamin Nethanyahou), il y a une seconde possibilité de corruption aux plus hauts niveaux: Le lendemain de cette conférence de presse, le lendemain du fameux “Vous parlez encore de Jeffrey Epstein?”, donc le 9 Juillet, Kash Patel et Dan Bongino disent “on sortirait tout sur Jeffrey Epstein si notre département le pourrait”. Si on le pourrait?! Eh oui! Un ex-force spéciale de la marine (Navy Seal) et ex-agent spécial du FBI nous explique quelque chose d’intéressant:
Le Département de la Justice décide de sceller certains documents. Le FBI, ensuite, classe les renseignements (ce qui les rend entre autres accessibles via la FOIA). Mais l’information peut être cachée (avant!) par le Département de la Justice, donc non-classée, ce qui fait en sorte que personne excepté les gens qui étaient sur place savent ce qui s’est passé. Les cas de corruption peuvent tomber dans ce “trou noir” en étant traités en tant que problème de sécurité nationale. Lorsque ça arrive, les gens qui n’ont pas accès à ces documents ne seront même pas capables de les voir, même s’ils le demandent.
Ensuite, le lendemain, c’est-à-dire le 10 Juillet, Dan Bongino s’engueule avec Pam Bondi et apparemment menace de quitter son poste si Pam Bondi ne quitte pas, ou n’est pas renvoyée, pour ensuite ne pas entrer au travail le lendemain.

Alors, ou est la phase 2? Eh bien, il est possible que même Kash Patel, directeur du FBI, et Dan Bongino, directeur adjoint du FBI, ne peuvent même pas la voir. Parce que c’est de la corruption cachée? Parce que c’est classé “sécurité nationale” (pour une raison valable?). Toutes ces réponses?
Ou plus simplement… Peut-être qu’ils sont tous sur la liste.
Un 180 degrés aussi extrême, aussi rapide, à propos de quelque chose d’aussi important, peut être du au fait “qu’ils soient tous sur la liste.” Plus précisément, qu’il y a beaucoup trop de gens haut-placés sur la liste Epstein. Des politiciens républicains (incluant Trump lui-même), comme des démocrates, et tout le complexe militaro-industriel (ce qui expliquerait pourquoi rien n’a été publié par les démocrates, même si Trump était sur la liste – ils sont tous sur la liste). En plus des scientifiques américains. Sans oublier les vedettes. Parce que je rappelle qu’en plus de ses rencontres avec le monde politique, Jeffrey Epstein connaissait, pour ne nommer que ceux-là, Kip Thorne, Stephen Jay Gould, Stephen Hawking, mais aussi des célébrités comme Michael Jackson, David Copperfield et Kevin Spacey.

Trump pourrait avoir sérieusement sous-estimé l’ampleur de ce “racket”. Parce qu’en ce 10 Juillet, même jour de l’engueulade avec Pam Bondi, le FBI annonce qu’il y avait plus de 1000 victimes en plus de 20 ans.
Anecdote: Le mémo du FBI mentionne 1000 victimes, plus de 10 000 vidéos, mais “aucun agresseur de plus”… Comme on dit, “ce n’est pas parce qu’on rit que c’est drôle”.
Je crois que, nombres oblige, publier la liste des agresseurs et condamner tous les agresseurs provoquerait une récession, et/ou l’anarchie, vu le dégoût total de la population à qui on révélerait la face cachée de toute cette aristocratie. Il est donc facile pour un autre pays de tenir les États-Unis en otage, s’il a toutes ces vidéos. Personnellement? Je crois que les États-Unis tiennent les États-Unis en otage. Que Trump a vu l’ampleur du possible chaos et, pour faire changement, a préféré l’ordre. Sinon? Il est possible que le Département de la Justice tienne les États-Unis en otage: Ce n’est pas parce que Trump est là qu’il contrôle tout.
Dans tous les cas, c’est pour ça que, ce 15 Juillet, les républicains ont empêché, en cour, la publication des documents à propos d’Epstein.
“De la corruption publique cachée au nom de la sécurité nationale, invisible de tous, excepté la poignée de gens qui l’ont découverte…”
“La politique est la section divertissement du complexe militaro-industriel”. -Frank Zappa

P.S.: On sait tout ça grâce à une des victimes de Jeffrey Epstein: Virginia Giuffre. Que lui est-elle arrivée? Elle aussi, comme Jeffrey Epstein, s’est “suicidée” en avril.